Vous entendez souvent qu’il vaut mieux manger local, mais vous ne savez pas réellement pourquoi ni comment faire ? La prise de conscience écologique et l’impact de l’alimentation sur la santé amènent chacun à repenser sa consommation. Acheter sa nourriture en circuit court permet de soutenir l’économie de son territoire, de préserver l’environnement et de manger sainement. C’est l’idée que défendent ceux qui s’efforcent de le faire, les locavores. Pourquoi manger local en France ? Comment faire pour s’approvisionner en circuit-court ? Est-ce plus cher ? Nos réponses et quelques conseils pour confectionner des menus équilibrés avec des produits près de chez vous.

Qu’est-ce que le mouvement locavore ?

Le locavorisme, ou mouvement locavore, prône une consommation alimentaire locale et responsable. Elle est à l’opposé d’une agriculture intensive, où chaque produit est standardisé, disponible à toutes les saisons. Voire même importé de très loin, dans des avions, bateaux ou camions réfrigérés ou climatisés.

Les locavores cherchent à s’approvisionner au sein de leur région ou de leur département. On parle de circuit court. C’est-à-dire qu’ils achètent leur nourriture :

  • Directement auprès des producteurs ou des artisans.
  • Par l’intermédiaire de revendeurs spécialisés proposant une offre alimentaire locale et/ou responsable.

Le circuit court élimine les intermédiaires inutiles entre le producteur et le consommateur.

Pratiquer le locavorisme amène :

  • à privilégier les fruits et légumes de saison ;
  • à choisir comme base pour son alimentation les produits proposés dans son département ;
  • à respecter la terre en prônant une agriculture raisonnée. 

Le mouvement locavore est un mode de consommation en pleine évolution, qui permet de soutenir la production locale, de préserver l’environnement, mais également de mieux cerner et réfléchir ses choix en matière de consommation alimentaire.

Qu’est-ce qu’un aliment local ?

Aucune définition officielle n’encadre la distance à respecter entre le producteur et le consommateur pour considérer qu’il mange un aliment local.

On peut raisonnablement penser qu’un aliment local est une denrée produite et consommée au sein même du département ou de la région.

Pourquoi est-il conseillé de manger local ?

4 principales raisons poussent les consommateurs à manger local.

1. Pour réduire l’empreinte carbone de notre alimentation

Consommer local en circuit court diminue votre empreinte carbone :

  • Les producteurs locaux exploitent des surfaces raisonnables qui nécessitent moins de ressources en eau et en énergie que les grandes exploitations.
  • Les trajets pour acheminer la nourriture du lieu de production au lieu de vente sont considérablement réduits, voire supprimés si vous achetez sur place.
  • Les coûts énergétiques de stockage ou d’achalandage sont quasi inexistants.
  • Les emballages plastiques sont inexistants (découvrez aussi les meilleures alternatives au plastique).

Consommer de manière locavore préserve l’environnement et dégage moins de pollution.

Bon à savoir : l’Insee définit l’empreinte carbone comme la quantité de Gaz à Effet de Serre (GES) induite par une demande finale (consommation des ménages, des administrations publiques et des organismes à but non lucratif et les investissements). Elle a des effets directs sur le climat.

L’empreinte carbone est constituée :

  • d’émissions directes de GES produites par les ménages ; 
  • d’émissions issues de la production de biens ou de services produits pour notre consommation ;
  • d’émissions issues de la production de biens ou de services produits exportés.

2. Pour préserver les terres et la biodiversité

La consommation locavore favorise les petites exploitations, la variété de la production dans chaque région et, en matière agricole, la polyculture.

L’existence d’une communauté de consommateurs locaux permet aux producteurs et aux artisans d’un même territoire de produire différents types d’aliments. 

S’ils peuvent écouler leur production sans intermédiaire, les producteurs se trouvent plus libres. Ils n’ont pas à répondre aux éventuelles attentes de grossistes ni à composer avec des contraintes ou pressions commerciales. 

3. Pour préserver sa santé en améliorant la qualité de son alimentation

Se nourrir près de chez soi implique de consommer majoritairement des fruits et des légumes de saison. Leur goût, leurs vitamines et leurs bienfaits naturels sont ainsi préservés.

En cuisinant à partir d’ingrédients de base, on mange plus sain, moins gras, et plus diversifié. 

Les locavores consomment davantage de fruits et de légumes, sources d’une alimentation de qualité et riche en vitamines.

En panne d’inspiration, voici quelques idées de fruits et légumes de saison cultivés par nos producteurs français :

  • En hiver :
    • Des poireaux, des choux en tout genre (chou-fleur, chou de Bruxelles, brocoli…).
    • Des châtaignes, des clémentines, des kiwis ou des pommes.
  • À l’automne :
    • Des artichauts, des haricots verts, des pommes de terre. 
    • Des poires, des figues, des coings, du raisin.
  • Au printemps :
    • Des asperges, des courgettes, des concombres, des petits pois.
    • Des fraises, de la rhubarbe, du melon.
  • L’été :
    • Des aubergines, des poivrons, des tomates, du maïs.
    • Des cerises, des mûres, des pêches, des nectarines.

Découvrez nos idées de menus faciles et équilibrés pour une semaine sans viande. Mais aussi les bienfaits de diminuer sa consommation de viande.

4. Pour participer à l’économie locale

Consommer localement permet d’enrichir et de soutenir l’économie locale. Mais aussi de favoriser la richesse et la pluralité de votre territoire en matière alimentaire.

Les entreprises existantes peuvent perdurer et de nouvelles structures sont susceptibles d’être créées dans la mesure où les consommateurs sont présents.

Comment faire pour manger local ?

Pour associer la parole aux actions, nous vous dévoilons quelques conseils si vous vous demandez comment faire pour manger local.

La démarche n’est pas complexe, il vous faut juste dénicher les bons producteurs ou les magasins qui proposent de la vente en circuit court. Une fois ce travail d’identification effectué, vous pourrez consommer local sans trop de difficultés.

  • Adressez-vous directement aux producteurs situés à proximité de chez vous : fermes, agriculteurs, éleveurs, etc. Certains ont parfois prévu des créneaux réservés à la vente en direct aux particuliers ou se rendent sur les marchés. Une grande variété de produits peut être trouvée près de chez soi : fruits, légumes, produits laitiers, vin, miel, viande, céréales, sucreries… Le plus gros du travail consiste à les identifier. 
  • Rendez-vous dans des magasins bio ou des épiceries participatives proposant de la vente en circuit court. De plus en plus de commerces de proximité se développent pour organiser la mise en relation des producteurs et des consommateurs, le stockage des denrées alimentaires et les livraisons. 
  • Pour vos achats dans les commerces alimentaires traditionnels, faites attention aux étiquettes. Elles doivent préciser l’origine des aliments. Si vous voulez manger local, privilégiez les produits de votre région.
  • Privilégiez les restaurants qui misent sur les produits locaux lorsque vous déjeunez ou dînez en-dehors de chez vous.
  • De plus en plus de structures proposant une restauration collective (cantines scolaires ou cantines d’entreprise) mettent en avant les producteurs du département ou de la région. Veillez à favoriser ce type d’aliments sur vos plateaux-repas.
  • Vous pouvez aussi cultiver quelques légumes et plantes facilement si vous disposez d’un jardin ou d’un balcon et du temps nécessaire.

Pour manger local à Paris, pour manger local à Lyon ou dans d’autres grandes villes françaises, vous pouvez adhérer à un système d’AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Ce type d’association, pratique et respectueuse du producteur, naît de la rencontre entre un groupe de consommateurs désireux de manger local et des paysans. Les produits sont vendus directement à la ferme ou dans un point de chute situé en ville. Un magasin d’alimentation spécialisé, une cour d’immeuble, un parvis de mairie…

Notre conseil : mieux vaut toujours privilégier les aliments de base et limiter au maximum les produits transformés. Manger local vous y aidera.

Est-ce plus cher de manger local ?

Manger local ne coûte pas forcément plus cher. Du fait de l’absence d’intermédiaire, mais aussi de coût de trajet réduit, vous avez des chances de pouvoir bénéficier de produits de qualité, notamment bios, au même prix que ceux proposés dans les supermarchés.

En achetant essentiellement des aliments non transformés, vous cuisinez et réalisez des économies en évitant la consommation d’aliments ou d’ingrédients superflus.

Se lancer dans une démarche locavore, c’est revoir ses habitudes et sa consommation alimentaire avec généralement des économies à la clef puisque cela revient à mieux, et moins consommer.

Conclusion

Il est possible, facile et pas plus onéreux de manger local dans la mesure où l’on accepte de consommer essentiellement des produits de base et de passer un peu de temps en cuisine

Manger local vous amènera à une alimentation plus simple et plus saine. En plus de soutenir l’économie de votre région, le développement de petites exploitations et une agriculture respectueuse de l’environnement. 

Si la tendance locavore vous tente, rendez-vous :

  • Dans les AMAP.
  • À la ferme la plus proche de chez vous.
  • À la rencontre des producteurs sur les marchés.
  • Dans vos magasins de proximité.
  • Voire même dans votre jardin, si vous avez des talents de jardinier. 

Découvrez comment remplir votre carré potager surélevé.

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