Vous avez entendu parler de la collapsologie, mais vous ne savez pas ce que cela recouvre concrètement ? Vous trouvez l’idée d’un effondrement plausible de notre civilisation et cela vous inquiète ? Dans le cadre d’un changement climatique de grande ampleur et aux conséquences de plus en plus visibles, les acquis de notre temps nous semblent parfois ne tenir qu’à un fil. L’éco-anxiété ne concerne pas que la peur liée au dérèglement du climat, elle englobe également celle d’une fin de nos modes de vie brutale. Pour éviter ou réduire l’impact d’un effondrement, nous n’avons d’autre choix que d’agir. Nous devons changer nos manières de consommer et apprendre à vivre autrement. Si les sentiments d’éco-anxiété et de collapsologie vous tracassent, découvrez ici quelques conseils pour gérer votre peur de l’effondrement.

Origine et définition de la collapsologie

La collapsologie est un concept apparu dans l’ouvrage Comment tout peut s’effondrer paru en 2015 aux éditions du Seuil. 

Les 2 auteurs, Pablo Servigne, ingénieur agronome et Raphaël Stevens, spécialiste des systèmes socio-écologiques, analysent que la civilisation telle que nous la connaissons pourrait s’effondrer

Le mot collapsologie fait référence au latin collapsus signifiant effondré et au suffixe logos, impliquant le raisonnement. Il figure dans le dictionnaire depuis 2020.

La crainte d’un effondrement est fortement liée au changement climatique, mais la collapsologie va au-delà des craintes d’ordre environnemental ou écologique

Les spécialistes ayant étudié le phénomène s’accordent sur le fait que si un effondrement de nos sociétés doit survenir, celui-ci prendra son origine dans une conjoncture globale impliquant différentes causes et crises simultanées.

Quel est le lien entre l’éco-anxiété et la collapsologie ?

L’éco-anxiété est un phénomène d’angoisses récurrentes que développent certaines personnes face à l’ampleur des conséquences du réchauffement climatique, dont celle d’un possible effondrement de notre civilisation. Parfois, pour ces individus, l’avenir ne fait plus sens, et on parle alors de solastalgie, la « nostalgie du passé » (à lire pour en savoir plus sur les symptômes de la solastalgie).

L’éco-anxiété commence généralement par une prise de conscience de l’urgence à agir. Un engagement à lutter contre la crise climatique peut facilement changer de nature lorsque les émotions négatives prennent le dessus. 

De la peur du changement, à la crainte de voir les thèses de collapsologie se concrétiser, il n’y a qu’un pas

La plupart des réflexions pour justifier de la survenue d’un possible effondrement reposent en effet sur la réunion de plusieurs causes dont la plupart sont liées aux atteintes portées à l’environnement et au changement du climat.

L’éco-anxiété touche de nombreux jeunes qui ont du mal à se projeter dans leur vie d’adulte. Cela peut se traduire par le rejet de l’idée d’avoir des enfants, de pratiquer un métier ou de s’insérer socialement. 

Non prise en charge, l’éco-anxiété peut devenir une maladie mentale et affecter grandement le quotidien des individus fragiles ou isolés.

Comment gérer sa peur de l’effondrement ?

Si vous sentez que la collapsologie vous inquiète, il est important de ne pas céder à la panique ni au repli sur soi. Des tas de solutions ont été réfléchies. Elles peuvent être mises en œuvre pour éviter ou retarder un possible effondrement, et potentiellement nous préparer au cas où nos quotidiens seraient amenés à changer plus en profondeur.

Gérer sa peur de l’effondrement : accepter la décroissance

Notre civilisation, effondrement ou non, ne peut pas se maintenir dans son fonctionnement actuel. En France comme dans le monde, nos comportements doivent évoluer si nous voulons rectifier le tir en matière d’environnement et pouvoir continuer de vivre sur notre planète. 

Voici quelques pistes à explorer pour accepter plus facilement de mettre en œuvre la décroissance :

  • Opter pour le mouvement slow life, en faisant moins de choses et en se déplaçant moins souvent (concept de décroissance).
  • Manger local et ralentir drastiquement sa consommation (meubles, objets, vêtements, viande…).
  • Réduire sa consommation d’énergie directe et indirecte et trouver des conseils en lisant des articles ou en consultant des vidéos sur les sujets liés à l’environnement (concept de low tech).
  • Apprendre à réaliser des choses soi-même, par exemple la réalisation d’un potager en permaculture (concept du Do It Yourself, DIY). 
  • Rejoindre des groupes d’action pour le climat et des collectifs engagés zéro déchet.
  • Revoir ses modes de transport. Par exemple, privilégier le train à l’avion.

S’intéresser aux solutions qui pourraient retarder cet effondrement, ou nous y préparer, est une piste intéressante pour maîtriser sa peur de la collapsologie, tout comme son éco-anxiété.

Gérer sa peur de l’effondrement : gérer ses émotions négatives

Pour mieux gérer sa peur de l’effondrement, il ne faut pas se laisser envahir par le stress et les émotions négatives. Laisser vos inquiétudes se développer peut s’avérer dangereux pour votre santé mentale. 

Ces questions sont graves et il est normal d’être inquiet. Pour autant, mieux vaut rester serein pour pouvoir agir.

Le soutien d’un professionnel peut s’avérer précieux pour les plus anxieux.

N’hésitez pas à :

  • Vous tourner vers la pratique de la sophrologie. Elle offre de très bons résultats contre l’éco-anxiété. Cette médecine douce permet d’apprendre des techniques de relaxation faciles à mettre en Å“uvre et souvent efficaces.
  • Être actif et entouré. Le rôle du collectif dans la gestion de l’éco-anxiété fait ses preuves.
  • Changer vos habitudes face aux enjeux écologiques.
  • Vivre au plus près de la nature permet de se ressourcer et favorise la bonne humeur, les énergies positives et réduit grandement le stress. Ne lésinez pas sur les promenades qui vous permettent aussi de pratiquer une activité sportive, elle-même précieuse pour la santé physique et mentale.

Conclusion

Le collapsologie ne relève plus de la science-fiction. Cette menace diffuse est devenue une réalité et plane au-dessus de nos têtes. Une peur qui vient s’ajouter à celle des conséquences du réchauffement climatique. Pour éviter de sombrer dans la déprime, mieux vaut gérer sa peur de l’effondrement :

  • acceptez le changement ;
  • adoptez une position d’acteur pour ne pas rester à subir ;
  • changez vos habitudes du quotidien pour consommer moins d’énergie ;
  • rejoignez des groups impliqués pour le climat ;
  • apprenez à gérer vos émotions et à ne pas vous laisser envahir par le stress.

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