Le chewing-gum, gomme à mâcher en français, est popularisé en France à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Il est aujourd’hui le 2e déchet le plus produit après les mégots de cigarette (documentaire Dark Side of the Chew, Andrew Nisker, 2014). La crise du Covid a porté un coup d’arrêt à son succès, pour de multiples raisons. En 2021, les ventes ont chuté de 20 %. Faut-il s’en réjouir ? D’un point de vue environnemental et sanitaire, oui. D’un point de vue humain, la situation est plus compliquée. Les usines de production françaises font face à une chute du carnet de commandes.
Adepte de ce bout de plastique coloré et hyper marketé, vous recherchez une alternative respectueuse de votre santé et de l’environnement ? Découvrez par quoi remplacer le chewing-gum.
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Pourquoi les chewing-gums polluent-ils ?
Fabriqué et emballé avec de la matière plastique, le chewing-gum n’est pas biodégradable. Aucune recette miracle n’existe pour s’en débarrasser ou le recycler. Pire encore, les villes utilisent des litres et des litres d’eau pour les décoller des espaces publics.
Le constat est sans appel ! Les chewing-gums jonchent les trottoirs des villes et ne disparaissent qu’avec eux. La raison ? Ils ne sont pas biodégradables.
Leur composition à base de plastique empêche leur décomposition naturelle. Plus encore, les enjeux écologiques du plastique interviennent tout au long de la chaîne de vie de l’objet fabriqué avec cette matière. De sa production à son élimination :
- La fabrication du plastique à l’aide de ressources fossiles et non renouvelables génère de fortes émissions de gaz à effet de serre.
- Les défaillances dans le traitement des déchets plastiques sont à l’origine de fuites de plastique dans la nature et les océans. En se décomposant, le plastique lâche de fines particules polluantes et dangereuses pour la santé.
Et le chewing-gum n’échappe pas à ce problème de décomposition. Il met en moyenne 5 ans pour se décomposer en microparticules toxiques.
Jeter un chewing-gum sur un trottoir n’est pas anodin, pollue et coûte cher aux communes. Les trottoirs sont nettoyés des chewing-gums avec de l’eau propulsée. Au-delà de la quantité astronomique d’eau nécessaire pour le décoller, la matière plastique part ensuite dans les égouts puis dans nos cours d’eau, nos mers et nos océans. Créant des pollutions marines pouvant impacter les animaux.
Autre enjeu écologique de la consommation de chewing-gum, et pas des moindres, la production d’emballage plastique pour permettre leur vente.
Comment fabrique-t-on le chewing-gum ?
Le chewing-gum est issu de procédés chimiques. L’une de ses composantes essentielles, et problématique à plusieurs niveaux, est le plastique.
La composition des chewing-gums vendus dans le commerce est loin d’être appétissante, respectueuse de l’environnement et de la santé humaine.
Le chewing-gum de nos rayons de supermarchés est fabriqué avec les 5 ingrédients suivants :
- Une base de gomme constituée d’un mélange de polymères bien souvent synthétiques. Les polymères sont fabriqués avec du pétrole.
- Des arômes synthétiques.
- Des colorants.
- Des conservateurs. Certains d’entre eux contiennent de l’antioxygène BHA, que l’on peut trouver sous le nom de code E320. C’est un conservateur jugé possiblement cancérigène.
- Des édulcorants comme de l’aspartame, de la stévia, du xylitol ou du sorbitol. Ou du sucre
Quelles sont les meilleures alternatives au chewing-gum ?
Vous recherchez une gomme respectueuse de l’environnement et de votre santé ? Pour remplacer votre traditionnel chewing-gum, des alternatives sans plastique et biodégradables existent.
Mâcher un chewing-gum sans plastique
La meilleure alternative au chewing-gum est de ne pas en consommer du tout !
S’il est impensable pour vous de vous séparer de votre rituel mastication, de bien meilleures alternatives existent. Avez-vous pensé à acheter des chewing-gums naturels et biodégradables ? Fabriqués à partir de plantes et de sève de gommier ou avec de la cire de canaúda, ils sont sans plastique. Même collé au sol, la nature fait son œuvre et le chewing-gum se décompose naturellement.
Voici quelques exemples de marque green de chewing-gum :
- Propolia.
- Chicza.
- Bonsaï.
Cerise sur le gâteau, les emballages sont également 100 % biodégradables.
Fabriquer un chewing-gum 100 % naturel
Adepte du Do It Yourself (DIY), vous pouvez également tenter d’en fabriquer vous-même. Pour cela, vous pouvez mélanger :
- du gluten, à la place des polymères ;
- du sirop pour le parfum. Par exemple, fraise ou menthe ;
- de l’eau ;
- de la glycérine végétale ;
- de l’acide citrique pour retrouver le goût acidulé.
Vous verrez, votre production vous apportera les mêmes bienfaits qu’un chewing-gum classique, la pollution en moins.
Remplacer le chewing-gum par des produits naturels
Il existe d’autres alternatives au chewing-gum. Vous pouvez mâcher de la gomme d’acacia, autrement appelée gomme arabique, ou un bâton de réglisse.
Conclusion
Désastre écologique, le chewing-gum est un déchet qui ne se désagrège pas. Fabriqué à partir de dérivés de pétrole, il est la cause de pollution terrestre et maritime. Limiter sa consommation, c’est faire un geste pour la planète mais aussi préserver sa santé. Si vous ne pouvez pas vous en passer, des alternatives plus naturelles existent :
- Acheter des chewing-gums naturels et biodégradables, c’est-à-dire sans plastique.
- Fabriquer soi-même son chewing-gum.
- Mâcher des gommes arabiques ou des bâtons de réglisse.
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