Vous vous demandez comment la pollution impacte l’eau sur la Terre ? Vous redoutez l’effet des pollutions aquatiques sur notre santé ? Il existe des réglementations européennes pour protéger l’environnement et assainir les eaux usées avant de les renvoyer dans la nature, mais face à nos modes de vie et aux nombreuses activités humaines polluantes, celles-ci ne sont pas suffisantes. Les ressources en eau doivent être préservées et pour cela, nous devons changer nos habitudes, en commençant par nous informer pour savoir où et comment agir. Dans cet article, découvrez 5 solutions efficaces pour lutter contre la pollution des eaux.
Quels sont les 2 principaux types de pollution de l’eau ?
L’eau peut être polluée de différentes manières.
Les polluants aquatiques peuvent avoir une double origine :
- Chimique : les produits de nettoyage, les métaux, les hydrocarbures, le plastique…
- Organique : souvent avec des bactéries issues des matières fécales.
Quelles sont les actions de l’Homme qui polluent l’eau ?
De nombreuses actions humaines polluent l’eau. Les sources de la pollution sont d’origine industrielle, agricole, domestique ou bien liées aux transports maritimes.
Les activités industrielles
De nombreux secteurs d’activités contribuent à la pollution chimique de l’eau.
Les produits et substances utilisés dans les usines sont difficiles à éliminer, et ce malgré le traitement des eaux usées.
Dans l’agroalimentaire, la pollution de l’eau est aussi de nature organique. Le traitement de volumes importants d’aliments, qui sont des matières organiques, vient déséquilibrer les concentrations en nutriments, notamment celles d’azote et de phosphore. Lorsqu’elles sont trop importantes, elles facilitent la prolifération d’algues et d’autres espèces invasives néfastes à la bonne qualité de l’eau.
Les activités agricoles
L’agriculture non biologique a fortement recours aux engrais et pesticides que les sols et les plantes absorbent et qui se retrouvent ensuite dans les milieux aquatiques, occasionnant une pollution chimique importante.
Dans la même veine, les antibiotiques donnés aux animaux d’élevage ont également un impact sur la pollution des eaux.
Les activités agricoles, même dans le bio, sont par ailleurs souvent responsables d’une pollution bactériologique de l’eau à travers l’utilisation de fumier comme engrais naturel, de même que l’élevage intensif peut venir perturber l’équilibre bactériologique de la terre de et l’eau environnantes.
Les activités domestiques
Les eaux usées que nous rejetons contiennent des déchets de nature organique, qu’il s’agisse de déchets alimentaires ou de nos matières fécales.
Le réseau d’assainissement collectif vise à traiter ces eaux usées et à les nettoyer, mais outre que certains résidus peuvent subsister, il existe encore des habitations mal raccordées au réseau et donc plus polluantes.
Au-delà des déchets organiques, nos eaux contiennent aussi bien souvent des substances de nature chimique dangereuses pour l’environnement, mais que nos systèmes de traitement de l’eau ne permettent pas de supprimer. Les produits ménagers ou toxiques terminent ainsi bien souvent leur course dans la nature et peuvent être retrouvés dans divers milieux aquatiques.
Le transport
Le transport maritime est cause d’une pollution chimique de l’eau avec le rejet plus ou moins important d’hydrocarbures dans nos mers et nos océans.
Nous pensons tous bien entendu aux tristement fameuses marées noires et à leurs conséquences dévastatrices.
Les autres transports ne sont pas non plus sans incidence. Le réseau routier peut avoir des conséquences notables sur les écoulements d’eaux naturelles, tout particulièrement en montagne, et créer des déséquilibres organiques. De plus, l’eau de pluie venant ruisseler sur tous les équipements routiers et ferroviaires, on observe encore une pollution de nature chimique.
Comment lutter contre la pollution des eaux ?
Il est possible d’agir pour lutter contre la pollution de l’eau. Il suffit de changer ses habitudes. Voici un plan de 5 actions concrètes faciles à mettre en œuvre.
1. Privilégier une alimentation bio
L’agriculture et l’élevage bio interdisent l’utilisation de nombreux pesticides, insecticides engrais et médicaments couramment administrés aux cultures et aux animaux dans le cadre de l’agriculture et de l’élevage traditionnel.
Privilégier une alimentation biologique aide à encourager ce secteur et à lui permettre de se développer, réduisant ainsi la quantité de produits et substances déversés dans nos eaux.
2. Limiter le recours aux produits chimiques domestiques
Pour nettoyer votre maison, il n’est pas nécessaire d’acheter les produits chimiques mis en avant dans les publicités et proposés en supermarché. Une éponge avec un peu d’eau est suffisante pour laver les surfaces au quotidien.
En cas de salissures, de gras ainsi que pour désinfecter, quelques produits simples comme du savon de Marseille, du vinaigre blanc ou du bicarbonate de soude feront largement l’affaire.
N’hésitez pas à jeter un œil aux astuces zéro déchet qui sont toutes respectueuses de l’environnement et qui vous permettront de réaliser des économies intéressantes.
3. Jardiner au naturel
Pour votre jardin et pour vos plantes vertes, n’utilisez plus d’engrais, d’insecticides et de produits chimiques.
L’herbe pousse très bien toute seule, les autres végétaux également.
Quant au potager, pour repousser les intrus, il existe des tas de solutions pratiques et des traitements naturels.
On peut par exemple éloigner les limaces et les escargots avec de la cendre, ou protéger ses tomates et ses salades avec des voilages anti insectes. Renseignez-vous, vous verrez qu’il est tout à fait possible de jardiner sans pesticides ni engrais.
4. Traiter ses eaux et liquides
Si votre maison est raccordée à un système d’assainissement, assurez-vous que celui-ci est performant et qu’il ne comporte pas de fuite ni d’infiltration d’eau de pluie. De même, si vous possédez une fosse septique, montrez-vous vigilant dans son entretien.
Comme nous l’avons évoqué, si nos eaux usées sont traitées, il convient de comprendre que toutes les substances ne peuvent pas en être extraites.
Aussi, éviter de verser tout et n’importe quoi dans vos éviers et toilettes. Il est par exemple recommandé de ne pas jeter dans vos canalisations des huiles, produits ménagers toxiques, solvants, peintures, etc. Mieux vaut apporter ce type de liquide en déchetterie.
5. Moins se déplacer et moins consommer
Pour lutter contre la pollution de l’eau comme pour préserver l’environnement d’une manière générale, nous pouvons tous agir en limitant nos déplacements et nos achats.
Par exemple, quand on sait que 4 % de l’eau potable disponible sur la Terre sert à produire des vêtements, ce chiffre vertigineux engage à limiter ses achats de vêtements et à adopter la slow fashion.
Les biens et services que nous consommons sont pour la majorité consommateurs d’énergie et source de pollution. Le problème est global et quand on s’intéresse à la pollution de l’eau, on arrive forcément au problème plus large de pollution dans son ensemble, car ce qui pollue l’air ou les sols finit sans surprise par se retrouver dans l’eau, et inversement.
Plus nos vies seront simples et moins nous aurons besoin de recourir à des produits ou objets issus de l’industrie, plus la qualité de notre environnement général pourra facilement être préservée.
Renseignez-vous sur le mouvement slow life.
Conclusion
La pollution chimique et organique provient de différentes sources toutes liées aux activités humaines. Si nous ne modifions pas rapidement nos manières de vivre, l’eau potable pourrait un jour venir à manquer. Il est devenu important d’agir de manière individuelle et collective pour protéger la qualité de l’eau :
- en limitant les industries polluantes ;
- en faisant de l’agriculture et de l’élevage bio des références ;
- en évitant l’utilisation domestique de produits toxiques et polluants ;
- en réduisant les déplacements des objets comme des personnes à travers la planète.
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